Présentation de la spirale dynamique
En 1950, Clare Graves enseignait à New York les différentes théories de la psychologie connues à l’époque, sans pouvoir répondre à une question récurrente de ses étudiants : parmi toutes ces théories, quelle est la bonne ? Il se lance alors dans un projet titanesque : tout reprendre à zéro et faire une observation des constructions psychologiques de sujets de son époque, et ce, sans préjugés. Il a obtenu de plus de 1 000 étudiants la réponse à un questionnaire dont l’objectif était de définir ce qu’est une personnalité mature, sans se référer à des théories connues.
Cette étude longitudinale s’est poursuivi durant de nombreuses années, afin d’en observer les évolutions. Puis, avec l’aide de ses pairs, il a fait ressortir plusieurs dominantes évoquant diverses constructions de personnalité, que Graves va appeler des niveaux d’existence (ou niveau de conscience). Il observe ensuite ces niveaux d’existence peuvent évoluer dans le temps, toujours dans le même ordre, et sans sauter d’étape.
La suite de sa vie a été consacrée à approfondir cette recherche pour aboutir à un modèle lumineux, un vrai coup de génie qui éclaire tant de choses, et qui pourtant intéresse encore peu de monde. L’humanité a toujours du mal à accueillir ce qui est nouveau et bouscule ses acquis.
Le modèle a été nommé « Dynamics Spiral » par Christopher Cowan, l’un de ses proches élèves.
Les 7 niveaux d’existence, tous gouvernés par une valeur forte, se retrouvent dans l’histoire de l’humanité qui semble avoir toujours suivi, a des rythmes différents selon les cultures, la même progression. Et les différences actuelles entre diverses régions du monde nous éclairent sur le fossé qui les sépare et l’inévitable incompréhension qui en résulte.
Les mêmes niveaux progressifs se retrouvent dans la construction psychologique de chacun, qui ne se stabilise pas toujours au même stade, conduisant à des différences individuelles dans une même société.
Graves ne met pas de hiérarchie entre les niveaux et n’a cessé d’affirmer qu’il n’y avait pas de lien direct avec l’intelligence. Ce qui importe est l’adéquation de chaque niveau à un contexte. Un niveau plus avancé pouvant être tout à fait inadapté s’il n’a pas intégré les niveaux précédents et s’exprime dans une société dont la dominante est à un stade antérieur.
Le passage d’un stade à un autre est un point fort du modèle, qui montre que les solutions d’aujourd’hui créent les problèmes de demain, et qu’évoluer est une nécessité.