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Estime de soi : faire courageusement avec ce qui est déjà là pour la développer

Estime de soi - qu'exprime ce chat ?

Sommaire

Le manque d’estime de soi, que l’on confond souvent avec le manque de confiance ou d’affirmation, est la conséquence de notre histoire personnelle. Elle fortement liée à l’environnement familial et social qui a encadré notre construction et elle a modulé notre personnalité. La croyance habituelle est qu’il est nécessaire de l’améliorer pour mieux se positionner dans le monde, alors qu’elle se développe en l’acceptant comme elle est et en ayant le courage de faire avec ce qu’elle est.

Sortir des confusions en définissant les termes employés

  • L’estime de soi est l’évaluation subjective que nous faisons de notre propre valeur. C’est un processus interne qui se manifeste de lui-même, et que l’on peut explorer en dehors de toute exposition aux autres ou à une tâche.
  • La confiance en soi est parfois confondue, alors qu’elle désigne plutôt une évaluation subjective de notre capacité à effectuer une tâche donnée. Elle n’est pas superposable à l’estime de soi, même si on peut penser qu’avoir une bonne estime de soi aide à faire grandir la confiance en soi. La confiance en soi est contextuelle et liée à des compétences dans le savoir-faire, alors que l’estime de soi a une certaine constance indépendamment du contexte, qui peut cependant atténuer ou amplifier son ressenti.
  • L’affirmation de soi (ou assertivité) est une compétence sociale et communicative qui permet d’exprimer ses opinions, ses désirs, voire ses sentiments et ses émotions de façon claire, sans gêne ni agressivité. Lorsqu’elle est spontanée, elle repose sur le fait d’être au clair avec ses valeurs et ses droits et elle est favorisée par une bonne estime de soi. Elle peut aussi être un rôle apparent, appris, qui masque une faible estime de soi.
  • Le narcissisme est un amour excessif porté à l’image de soi, pouvant conduire à l’auto-admiration. Il est souvent associé à un sentiment de supériorité, un manque d’empathie, l’impression d’avoir plus de droits que les autres, et l’incapacité à assumer les critiques. C’est un rôle adopté de manière inconsciente (faux-self) qui irait plutôt à l’inverse d’une véritable estime de soi, celle-ci n’étant pas associée au besoin d’adopter un faux-self aussi marqué.

Comment évaluer l’estime de soi ?

Classiquement, on utilise de test de Rosenberg ou l’une de ses adaptations [1]. Cela donne un repère chiffré, avec toutes les limites de ce type de test.

Une manière qualitative et intéressante dans la connaissance de soi est de prendre le temps de répondre par écrit aux 5 questions suivantes :
– Comment je me vois ?
– Comment j’imagine que les autres me voient ?
– Comment je me juge ?
– Comment je me traite ?
– Comment je réagis à la critique ?
Il n’en résulte aucun score permettant une exploitation statistique. Cela donne en revanche un aperçu très personnalisé des principaux aspects dans lesquels se manifeste l’estime de soi.

Les composantes de l’estime de soi

Diverses théories ont proposé des facteurs spécifiques qui détermineraient l’estime de soi. Les critères des unes n’excluant pas celle des autres, il est logique de tous les rassembler, en distinguant les facteurs personnels des facteurs relationnels et sociaux.

Facteurs personnels (effets positifs)
– L’obtention de succès, ou plus précisément le fait de vivre des situations ressenties intérieurement comme des succès personnels.
– Le fait de ressentir que nous avons de l’importance dans certaines situations.
– La capacité à nous fixer des objectifs.
– La capacité à résister aux critiques et aux situations de dévaluation, en n’étant pas déstabilisé(e) par l’émotion, et ne sombrant pas dans les moments qui suivent.
– Avoir le sentiment que nos besoins sont satisfaits.
– Avoir le sentiment de choisir nos actes et notre orientation de vie.

Facteurs relationnels et sociaux (effets négatifs)
– Dans le passé, avoir connu de manière marquée et durable des situations d’ambiguïté dans lesquelles la valorisation était troublée par le sentiment que ce n’est pas sincère. La valorisation excessive par un entourage croyant bien faire peut ainsi avoir des effets néfastes. De telles ambiguïtés  pénalisent la capacité à sentir réellement valorisé par les autres (effet négatif).
– Être soucieux de ne pas appartenir à une norme sociale (effet négatif). Il est utile dans ce cas de définir les caractéristiques de cette norme sociale et d’en identifier les références.
– Les situations d’emprise, et particulièrement dans le cadre de la perversion narcissique peuvent avoir un effet puissant de dévalorisation, effondrant l’estime de soi. Cet effet est réversible s’il y a sortie de la relation d’emprise et accompagnement psychologique adapté [2],

Facteurs relationnels et sociaux (effets positifs)
– Être valorisé ou félicité dans sa vie privée et/ou professionnelle (effet positif).

Stabilité de l’identité et clarté du concept de soi

L’estime de soi est fortement liée au sentiment d’identité et à la stabilité de l’identité ressentie.
Ne pas ressentir le socle sur lequel repose notre conscience conduit à un défaut d’identité ou à des fluctuations de l’identité ressentie en fonction du contexte, et cela est une entrave au développement d’une estime de soi.
La notion de clarté de l’identité qualifie à la fois une identité perceptible et une continuité qui maintient selon le contexte un socle stable de conscience de soi.

Le sentiment d’identité peut être exploré et consolidé selon 4 points de vue :

1. L’identité profonde est ressentie en se connectant à la source de vie qui s’écoule en nous. Elle est mystérieuse, impossible à définir, tout en étant là, en permanence. C’est la forme la plus stable d’identité. Elle est ressentie spontanément de manière variable, et elle se cultive par la pratique méditative.

2. L’identité constitutive est à la fois
– biologique : les gènes, les caractères innés et acquis),
– culturelle : appartenance à un groupe, une famille ou des valeurs collectives, avec une part subie par imprégnation pendant l’enfance et éventuellement une part choisie à l’adolescence ou l’âge adulte,
– biographique qui fait de nous le résultat unique d’un parcours de vie et d’une somme d’expériences).
Cette identité constitutive est d’autant plus forte que toutes ces composantes de ce que nous sommes et qui ne dépendent pas, ou très peu, de nos choix sont conscientisées et acceptées telles qu’elles sont.

3. L’identité psychique est une représentation de soi que nous avons construite et qui nous donne le sentiment d’exister en tant que personne distincte de l’environnement dans lequel nous évoluons. Selon l’Ennéagramme, elle est liée au centre psychique principal défini par ce modèle : instinctive (par la réactivité immédiate à ce qui est considéré comme étranger à notre nature), émotionnelle (par l’image à laquelle nous nous identifions pour obtenir la reconnaissance des autres) ou mentale (représentation que nous construisons en pensée de nous-même).
Elle est d’autant plus forte que nous avons une bonne connaissance de nous-même et d’autant plus instable qu’elle est dépendante du regard des autres.

4. L’identité sociale occupe une grande place dans notre culture moderne, car c’est elle qui est dominante dans les médias, portée par ce qui se dit, ce qui se voit, et la fonction que nous occupons. Elle est imprégnée d’identité constitutive, et se développe avec a une composante intérieure (ce que nous choisissons de montrer aux autres et au mode) et une composante extérieure (comment nous percevons que les autres nous identifient). Elle est d’autant plus forte que nous sommes exposés publiquement. Elle est souvent coupée de notre identité profonde et peut être éloignée de notre identité psychique.

La clarté du concept de soi est le niveau de cohérence des diverses croyances sur soi et les composantes qui font les diverses faces de notre identité. Elle s’ancre avantageusement sur notre identité profonde. C’est un facteur majeur de stabilité du ressenti d’identité et d’estime de soi.

Avoir plusieurs identités apparentes peut être un bénéfice pour l’estime de soi si elles sont librement choisies pour nous adapter à différents contextes, ou une difficulté si nous les subissons par les retours contradictoires de personnes ou de milieux différents.

Construction psychique de l’estime de soi

L’estime de soi est la résultante de multiples facteurs qui ont participé à la construction de la personnalité.
D’un côté, il y a le potentiel inné, physique et psychique, qui délimite le cadre dans lequel la personnalité va se construire. Nous ne sommes pas égaux dès la naissance.
De l’autre, il y a l’environnement qui va façonner cette construction. Le petit humain doit s’adapter aux difficultés et contraintes qu’il rencontre pour survivre, et va développer pour cela diverses stratégies, avec des moyens de défenses. Ces adaptations et les apprentissages qui en résultent vont s’enraciner pour générer des automatismes.

En retraçant une histoire personnelle, de la gestation à l’âge adulte, on peut identifier de multiples facteurs ayant contribué à renforcer ou affaiblir l’estime de soi. La grossesse a-t-elle été désirée et comment a-t-elle été vécue ? Quel type d’attachement s’est construit pendant les premiers mois de l’existence. Comment l’enfant lors de ses différents stades de développement a-t-il été considéré par ses parents, ses enseignants, les autres adultes qui ont autorité sur lui, et les enfants de son âge qu’il côtoie ? Il est évident que l’environnement familial et scolaire au cours de l’enfance à des effets déterminants sur l’estime de soi, qui s’enracinent dans la personnalité.
À la fin de l’enfance, les fondements de l’estime de soi sont posés. Ils sont le plus souvent consolidés par une adolescence dont le vécu est fortement influencé par ces fondements, ce qui se poursuit généralement à l’âge adulte. Des relations plus favorables que celles qui ont précédé et la réussite personnelle peuvent cependant inverser la tendance d’une estime de soi faible liée à une enfance difficile. À l’opposé, une estime qui semble acquise par une enfance favorable peut se détériorer par des relations dévalorisantes et divers échecs à l’adolescence ou à l’âge adulte.

La psychothérapie, en analysant ces diverses composantes et en proposant des solutions face à ce qui a été blessé, apporte une aide réparatrice du socle de l’estime de soi. Cette démarche de réparation sera avantageusement complétée par les diverses approches qui la développent, quel que soit son niveau de départ.

Estime de soi et Ennéagramme

La description des diverses dynamiques de personnalité selon Ennéagramme est souvent éclairante pour discerner les différences interpersonnelles dans un secteur de la psychologie, en particulier l’hypersensibilité [3], la position dans les situations de harcèlement [2], les difficultés de couple [4], etc.

En ce qui concerne l’estime de soi, les choses sont plus complexes. S’il est évident que les configurations assertives [5] ont une facilité naturelle d’affirmation, cela n’est pas forcément lié à une estime de soi élevée, comme nous l’avons évoqué précédemment.

Il n’y a pas de lien simple entre les bases de l’Ennéagramme et l’estime de soi. Le plus évident concerne les personnalités de type 9, qui ont dans leur mécanisme un déni de soi en se donnant très d’importance, bien que cela ne soit pas directement superposable à l’estime de soi. En 6, le doute de ce qui vient de soi est également un handicap pour développer l’estime de soi.
On peut aussi voir des variations de l’estime de soi en fonction de l’orientation du centre principal, l’orientation vers l’intérieur (1,4,7) donnant plus de difficulté à apprécier sa propre valeur que l’orientation vers l’extérieur (2,5,8). Cet aspect est détaillé dans le commentaire du 24/01/24 à la fin de l’article.

Si une configuration Ennéagramme ne nous dit pas clairement le niveau d’estime de soi, elle donne en revanche et tendance et surtout de nombreuses pistes personnalisées pour l’améliorer.

Comment faire de notre estime de soi l’alliée de notre épanouissement ?

Dans un objectif de meilleur bien-être et de recherche de l’épanouissement qui le favorise, il est utile de faire un bilan sur les trois plans que nous avons différenciés dans les définitions : l’affirmation de soi, la confiance en soi, l’estime de soi.

Affirmation de soi
Il y a au départ un fossé structurel entre les personnes selon la sensibilité émotionnelle.
Lorsque cette sensibilité est faible et même fermée en cas de stress ou de désir d’atteindre un objectif, ce qui caractérise le style social assertif [5], il est facile de s’affirmer.
Lorsque cette sensibilité est active, conduisant à ressentir ses propres émotions et celles des autres, elle est un frein à la facilité d’affirmation de soi.
Indépendamment de ce socle constitutif, il est évident qu’elle est améliorée par une meilleure confiance et estime de soi. Elle peut aussi s’améliorer en suivant des programmes évalués pour cela, proposés par les thérapies cognitives et comportementales [6].

Confiance en soi
Elle est fortement liée au contexte et à la compétence face à une tâche.
Il est plus facile d’être confiant dans un contexte où nous avons déjà réussi, et face à une tâche pour laquelle nous avons une bonne compétence.
Une meilleure estime de soi est toujours favorable, mais c’est avant tout le développement de compétences et le courage de faire avec ce que l’on a sans craindre les conséquences, qui améliorent la confiance en soi.

Estime de soi
C’est la composante le plus profonde des trois, celle qui est enracinée dans notre construction, et donc la plus difficile à faire évoluer.
Il y a de multiples propositions pour l’améliorer associant :
– La psychothérapie tournée vers le passé pour réparer certaines blessures du passé qui contribué à installer une image de soi négative
– Le coaching  ou les thérapies cognitives comportementales (TCC)  afin de développer par l’apprentissage une nouvelle manière de se considérer,  en revoyant nos critères de valeurs, les références auxquelles nous nous identifions ou auprès desquelles nous cherchons l’approbation, et le discours que nous entretenons sur nous même
– L’orientation du mode de vie vers un contexte favorable, notamment en soignant note apparence, en allant préférentiellement vers des rencontres et des activités favorables, en s’éloignant des personnes qui nous dévalorisent.

Un point essentiel est le développement du sentiment d’identité et l’acception sans réserve de cette identité.
La thérapie ACT qui s’appuie sur l’acceptation de ce qui est déjà là et l’engagement à faire toute notre part vers ce que choisissons, avec la méditation pleine conscience comme technique privilégiée, répond idéalement à cet objectif.
Une avancée marquante vers une meilleure estime de soi est alors possible en transformant la pensée limitante « Quand j’aurais une meilleure estime de moi je pourrais faire cela » vers « En faisant cela avec courage parce que je le choisis alors que cela me paraît si difficile, je fais grandir l’estime que j’ai de moi-même ».

Améliorer sa propre estime de soi se choisit, se décide et se construit.

Rérérences

  1. Échelle de Rosenberg pour évaluer l’estime de soi
  2. Site psycho-sante.fr : Emprise, harcèlement : comment les identifier et quelles sont les solutions ?
  3. Hypersensibilité (article à venir)
  4. Site psycho-sante.fr : La relation de couple : de l’enchantement à la désillusion
  5. Site psycho-sante.fr : Les styles sociaux (triades hornéviennes) : une clé majeure de l’Ennéagramme
  6. Affirmation de soi avec les TCC

Il existe de multiples ouvrages articles de presse, sites internet et vidéos sur l’estime de soi. 
Le chapitre 5 du livre de Pierre Bordaberry : Ce n’est pas toi le problème – Éd. Leduc, est particulièrement synthétique et bien documenté.
Il a été précieux pour la rédaction de cet article.

5 Commentaires

  1. Merci pour cet article concis qui met de la clarté sur des notions souvent floues ou utilisées avec des amalgames !
    Si « l’estime de soi est l’évaluation subjective que nous faisons de notre propre valeur », et si selon l’Ennéagramme, les bases de personnalité dont le centre principal est tourné vers l’intérieur placent leur valeur plus petite que le monde (étant entendu que nous naissons avec une base, et que selon cet article l’estime de soi dépend entre autres du potentiel psychique inné, donc que nous ne somme pas tous égaux à la naissance devant cette estime de soi), peut-on en déduire que les personnes fonctionnant dans les bases précitées selon l’Ennéagramme naissent naturellement avec une estime de soi inférieure ?
    J’ai bien compris que l’environnement et les expériences vécues vont ensuite différencier les individus, mais la question porte uniquement sur le niveau d’estime de soi à la naissance.

    1. Merci Sandrine pour la remarque très pertinente suite à laquelle je vais modifier le paragraphe concerné.
      Les triades selon l’orientation du centre principal sont assez peu considérées dans les enseignements de l’Ennéagramme, elles n’ont d’ailleurs pas de dénomination, ce qui m’a conduit à les appeler, faute de mieux, « égocentrés » (centre tourné vers l’intérieur 1,4,7), « prétentieux » (centre tourné vers l’extérieur 2,5,8) et « besogneux » (centre avec la double orientation).
      Il est décrit notamment dans le premier livre paru sur l’Ennéagramme (L’Ennéagramme : Un itinéraire de la vie intérieure / Beesing-Nogosek-O’Leary) que lorsque le centre est tourné vers l’intérieur, la personne est focalisée sur elle-même avec la croyance qu’elle n’est pas la hauteur d’une référence extérieure à elle-même et vers laquelle elle tente de s’élever.
      En base 1, c’est le fait d’être assez rigoureux pour atteindre l’idéal exigé par un juge intérieur. En 4, c’est le fait d’être assez digne pour être fusionné au tout et combler le manque crée par cette séparation. En 7, c’est le fait d’être assez entreprenant pour répondre à la nécessité d’être joyeux. Dans les trois cas, s’il y a échec dans le sentiment d’être à la hauteur de cette référence, alors ça se passe assez mal et c’est là qu’effectivement apparaît un manque dans l’estime de soi, qui est suspendu au fait d’être la hauteur.
      En pratique d’accompagnement, mon constat est le suivant :
      – Un problème avec d’estime de soi est souvent ressenti en 1, en 4 et 7 (en 7 c’est quand on arrive à passer derrière le masque positif !). En fait, c’est une préoccupation de soi comme n’étant pas à la hauteur quand la stratégie comportementale échoue à répondre à ce que demande la référence.
      – C’est en effet peu présent en 2, 5 et 8 qui voit le monde de haut depuis leur référence intérieure. C’est dans ce cas plutôt l’extérieur qui perçu comme pas à la hauteur.
      – Pour 3, 6 et 9, la dynamique de la base a un effet prépondérant. En 3, on peut ressentir dans les comportements spontanés une survalorisation de soi (de type narcissique) tant qu’il y a une mise en face de l’échec sans solution et même là, c’est plutôt un vide panique qu’une mésestime qui semble apparaître. c’est comme si le niveau où se situe l’estime de soi était inaccessible !
      En 9, c’est décrit dans l’article, il a une forme de sous-valorisation constitutive de la personnalité, par effacement de soi, qui semble plutôt bien vécue si elle n’est pas soumise à la critique. Est-ce du manque d’estime ou une stratégie qui dans l’ensemble fonctionne plutôt bien.
      En 6, c’est plutôt intermittent dans l’apparence selon l’orientation phobique ou contrephobique, avec au fond un doute profond de ce qui vient de soi, qui est un sérieux handicap à l’estime de soi.
      —-
      En fait, pour y voir plus clair, il faudrait différencier une estime profonde (rarement ressentie) et celle qui est présente à la conscience ordinaire, et aussi mettre en parallèle la confiance, l’affirmation de soi, et d’éventuels traits narcissiques, ce qui ferait une cartographie assez complète de la question. Et là c’est clair, chaque cas est unique, et trouver les meilleures solutions pour aller mieux est bien plus intéressant qu’analyser les causes !

  2. D’accord, merci pour cette réponse complète.
    Il est réconfortant de lire qu’il n’est pas absolument nécessaire de faire augmenter notre estime de soi pour vivre bien dans le monde, mais qu’en cherchant progressivement à poser des décisions et en étant accompagné par un professionnel, on peut déjà se sentir mieux et évoluer en douceur…
    Pratiquez-vous la thérapie ACT évoquée au sein de votre cabinet ?

    1. La thérapie ACT fait partie des TCC, elle au cœur de la troisième vaque avec la méditation pleine conscience comme technique privilégiée. Nous n’avons pas de formation spécifique thérapie ACT et nous l’avons intégrée à l’aide de la littérature disponible dans la continuité de nos formations TCC.
      En ce qui me concerne, c’est devenu le pilier de mes accompagnements : accepter d’abord ce qui est déjà là pour ne pas gaspiller d’énergie à lutter contre soi-même, et s’engager pleinement vers un objectif réaliste, en ayant pris le temps nécessaire pour le choisir et le poser.

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